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François LEMOINE

ENCADRANT TECHNIQUE, PÉDAGOGIQUE ET SOCIAL DU CHANTIER LIMOUSINERIE*

Limousinerie : le réemploi des pierres de construction, moellons ou pierres de taille, est une pratique ancienne en maçonnerie. Le montage de murs selon la technique de la limousinerie consiste à utiliser des pierres naturelles et un mortier de chaux.

Quel a été votre parcours avant de devenir Encadrant technique, pédagogique et social Limousinerie au sein d’ATAO ?

J’ai effectué un apprentissage de tailleur de pierre, il y a 30 ans à Nantes au sein de Sogea qui appartient aujourd’hui au groupe Vinci, puis un CAP et un brevet professionnel afin de compléter ma formation au métier. J’ai ensuite été métreur et conducteur de travaux dans plusieurs entreprises puis je me suis mis à mon compte. J’ai géré dix salariés pendant une dizaine d’années. Je dirigeais une entreprise de maçonnerie et de taille de pierre. Mon entreprise travaillait principalement pour des syndics de copropriété et réalisait du ravalement de façade ou fabriquait des souches de cheminée.

Comment avez-vous connu ATAO et comment en vient-on à y postuler après avoir dirigé une entreprise ?

Des amis m’ont fait connaître l’association « L’Homme debout » qui effectue de l’insertion via des déménagements, des vide-greniers. Ils m’ont parlé du travail d’encadrant qui m’a intéressé tout comme le principe de l’insertion par le travail. J’ai répondu à une annonce publiée sur Le Bon Coin. Je voulais sortir du secteur dans lequel j’exerçais. Ce qui me plaît, c’est de faire un métier manuel et diversifié et de ne pas seulement être focalisé sur l’aspect économique. J’ai toujours fait de la pédagogie avec mes salariés ce qui a permis à trois d’entre eux de créer à leur tour leur entreprise, c’est une vraie fierté. L’aspect humain et la transmission sont la valeur ajoutée qui m’a séduit chez ATAO.

Comment se passe votre expérience chez ATAO ?

Je suis en poste depuis mars 2021. Au départ, il a fallu réapprendre à travailler au sein d’une équipe de salariés. J’appréhendais également un peu de me retrouver avec huit salariés en insertion en raison des difficultés de langue de plusieurs personnes. J’ai dû m’acculturer moi aussi et trouver un mode de communication pour favoriser la pédagogie, avec par exemple des gestes pour montrer les techniques de travail. J’essaie de leur inculquer une culture du travail qui implique une nécessité d’obtention de résultat, le temps de présence seul ne suffit pas. Ils doivent aussi apprendre à gérer leur organisation et à anticiper puisque nous travaillons sur plusieurs chantiers en même temps. Il ne s’agit pas simplement d’apprendre des compétences techniques mais également d’acquérir des savoir-être.

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